Cardioschizie
Écrit par Charles
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De Kardia (grec) : le cœur
Et Schizein (grec) : fractionnement
Définition : pathologie définie par un
fractionnement du cœur (brisage), due à des causes externes,
d'apparition brutale elle peut se résoudre spontanément comme nécessiter
des soins soutenus.
Description : le patient décrit une grande douleur
cardiaque irradiant dans la poitrine voire les bras, il peut sans que
cela ai été observable in buro y avoir un craquement, une impotence
fonctionnelle brutale et réversible, des contractions thoraciques,
tremblements, tachycardie, pleurs, faciès douloureux.
Facteurs favorisants : rupture amoureuse, décès d'un
être cher voire d'un animal de compagnie de longue date, parfois perte
d'un emploi.
Diagnostic différentiel : Infarctus du Myocarde,
infection myocardique physique, emphase du patient suite à un événement
mineur, contact avec un DRH.
A l'examen : faciès douloureux, larmes, ou alors repli,
colère allant jusqu'au refus des soins. On peut noter une perte ou une
prise de poids. Le pronostic sera meilleur avec une bonne verbalisation
et un investissement dans le travail. On peut laisser le patient réciter
des genre de mantras qu'il aura appris parmi les siens comme « toutes
des salopes » « je veux tuer cette pute » « tous des cons » « dans une
semaine il reviendra en rampant »
La guérison pourra être entravée par des troubles du comportement de
type délinquant : dégradation de biens matériels, harcèlement, dans la
série auto agressives crises de dipsomanie appellation populaire :
"grosse cuite").
Techniques diagnostiques :
Ici cardiographie du cœur d'une jeune femme de 17 ans (première rupture
amoureuse)
Électrocardiogramme peut présenter un intérêt certain, voyez comme sur
la fin du tracé l'activité cardiaque est perturbée
Premiers soins : n'oublions pas qu'un cœur peut se
fracturer au moment le plus surprenant, lors de réunion entre amis par
exemple. Il est utile de couvrir la victime, souvent atteinte d'un grand
froid. Lui témoigner des embrassades est un premier pas, l'application
de baume chauffant sur la poitrine peut être d'un bon recours.
La victime est parfois choquée et mutique. Il faut éviter de sortir des
platitudes telles que « un de perdu, dix de retrouvées » ou encore « tu
vas enfin pouvoir faire la bringue avec nous de nouveau »
L'usage de l'alcool et autres stupéfiants est à manier avec usage
parcimonieux, bien souvent ils ne font qu'aggraver le tableau.
Stade I : la fêlure simple. Un sparadrap propre suffit,
ainsi qu'une dose de 50cc de Nutella per os. Le pronostic est
bon, pour peu qu'on ne tripote pas trop la cicatrice qui pourrait alors
bourgeonner. On peut utiliser du bleu de méthylène, qui a donné
l'expression aux fameux « bleus au cœur »
Stade II : la fissure. Là il faudra user de stéristrips
ou de pansement invisible autocollant. Il faut se méfier de
l'infection, la rancœur trouvant là une porte d'entrée et pouvant
infester la plaie d'un deuil pathologique.
Stade III : la fracture. Il est recommandé de ne pas
bouger le blessé. Le plâtre au cœur a fait ses preuves bien qu'il
émousse de fait et mécaniquement les autres sentiments. Une écharpe sera
fixée à la clavicule gauche pour permettre une bonne irrigation. Des
séances de kiné seront à prévoir (deux mois à un an selon les individus)
Stade IV : la fracture déplacée. Rappelons que seul un
Coeuropacteur est habilité à réduire cette fracture, qui bien souvent
consolidera avec des cals vicieux mal opérables et qui pourront gêner
les futurs transports amoureux. Tout se jouera en rééducation (centre
spécialisé) où le cœur sera ré entrainé à battre par paliers
progressifs. Dans les deux cas de fractures et trauma cités ensuite, il
fait partie du soin de garder un éloignement avec le ou la responsable
volontaire ou non de la fracture. Cela ralentirait la guérison, voire
empirerait le tableau (risque d'infection à Cardiola regrettibae ou
rancunii)
Stade V : la fracture éclatement : voir le schéma plus
haut. Ce cas nécessite une chirurgie réparatrice en urgence. Vis,
plaque, greffons sont appliqués. Pas besoin de scalpel le cœur étant
déjà à cœur ouvert. Toute la science et l'expérience de nos
cardiochirurgiens sont mises à l'épreuve. La convalescence est longue et
difficile. Il arrive hélas que certains nerfs soient touchés et que le
patient ne soit plus jamais en mesure d'aimer. Le suivi psychologique
est important pour parer aux deuils dysfonctionnels, repérer les failles
restantes, dépister les comportements compensatoires tels que le don
juanisme cruel.
De plus avec le matériel chirurgical (qui reste en place un an) les
patients se plaignent souvent d'avoir le cœur lourd, le cœur gros. Une
bonne éducation sur leur trauma et les intervention peut les aider à
surmonter cela.
Des cas de décès ont été rapporté, on les désigne sous le nom banalisé
"mourir de chagrin"
Annexe : le cœur gelé. Après un choc, rupture, décès,
il arrive que le cœur par un mécanisme de défense, se gèle plutôt que ne
se brise. Le réchauffement sera long et se fera exclusivement de
l'extérieur. Ce n'est pas irréversible ! Et c'est toujours une grande
gratification d'entendre un patient déclarer « Cette œuvre m'a fait
fondre le cœur. »
Prise en charge des familles : elle nécessité une
grande écoute et des temps de parole sans jugement. Le but est
d'expliquer que le cœur traumatisé mettra du temps à fonctionner comme
auparavant. Et que les cicatrices auront produit un changement, même
minime.
Pour les conférences à la famille nous faisons intervenir les
Cardioschizés, guéris et rééduqués, afin qu'ils partagent leur vécu et
donnent de judicieux conseils de première urgence de de vie au jour le
jour.
Ne pensons pas qu'à nous. N'importe quel cœur peut être malmené,
ébréché, brisé et il est de notre devoir à tous de veiller à la santé de
nos proches et à la notre.