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26 mars 2010

Cardioschizie

Écrit par Charles

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De Kardia (grec) : le cœur
Et Schizein (grec) : fractionnement

Définition : pathologie définie par un fractionnement du cœur (brisage), due à des causes externes, d'apparition brutale elle peut se résoudre spontanément comme nécessiter des soins soutenus.

Description : le patient décrit une grande douleur cardiaque irradiant dans la poitrine voire les bras, il peut sans que cela ai été observable in buro y avoir un craquement, une impotence fonctionnelle brutale et réversible, des contractions thoraciques, tremblements, tachycardie, pleurs, faciès douloureux.

Facteurs favorisants : rupture amoureuse, décès d'un être cher voire d'un animal de compagnie de longue date, parfois perte d'un emploi.

Diagnostic différentiel : Infarctus du Myocarde, infection myocardique physique, emphase du patient suite à un événement mineur, contact avec un DRH.

A l'examen : faciès douloureux, larmes, ou alors repli, colère allant jusqu'au refus des soins. On peut noter une perte ou une prise de poids. Le pronostic sera meilleur avec une bonne verbalisation et un investissement dans le travail. On peut laisser le patient réciter des genre de mantras qu'il aura appris parmi les siens comme « toutes des salopes » « je veux tuer cette pute » « tous des cons » « dans une semaine il reviendra en rampant »

La guérison pourra être entravée par des troubles du comportement de type délinquant : dégradation de biens matériels, harcèlement, dans la série auto agressives crises de dipsomanie appellation populaire : "grosse cuite").


Techniques diagnostiques :

Ici cardiographie du cœur d'une jeune femme de 17 ans (première rupture amoureuse)



Électrocardiogramme peut présenter un intérêt certain, voyez comme sur la fin du tracé l'activité cardiaque est perturbée





Premiers soins : n'oublions pas qu'un cœur peut se fracturer au moment le plus surprenant, lors de réunion entre amis par exemple. Il est utile de couvrir la victime, souvent atteinte d'un grand froid. Lui témoigner des embrassades est un premier pas, l'application de baume chauffant sur la poitrine peut être d'un bon recours.
La victime est parfois choquée et mutique. Il faut éviter de sortir des platitudes telles que « un de perdu, dix de retrouvées » ou encore « tu vas enfin pouvoir faire la bringue avec nous de nouveau »
L'usage de l'alcool et autres stupéfiants est à manier avec usage parcimonieux, bien souvent ils ne font qu'aggraver le tableau.


Stade I : la fêlure simple. Un sparadrap propre suffit, ainsi qu'une dose de 50cc de Nutella per os. Le pronostic est bon, pour peu qu'on ne tripote pas trop la cicatrice qui pourrait alors bourgeonner. On peut utiliser du bleu de méthylène, qui a donné l'expression aux fameux « bleus au cœur »

Stade II : la fissure. Là il faudra user de stéristrips ou de pansement invisible autocollant. Il faut se méfier de l'infection, la rancœur trouvant là une porte d'entrée et pouvant infester la plaie d'un deuil pathologique.

Stade III : la fracture. Il est recommandé de ne pas bouger le blessé. Le plâtre au cœur a fait ses preuves bien qu'il émousse de fait et mécaniquement les autres sentiments. Une écharpe sera fixée à la clavicule gauche pour permettre une bonne irrigation. Des séances de kiné seront à prévoir (deux mois à un an selon les individus)

Stade IV : la fracture déplacée. Rappelons que seul un Coeuropacteur est habilité à réduire cette fracture, qui bien  souvent consolidera avec des cals vicieux mal opérables et qui pourront gêner les futurs transports amoureux. Tout se jouera en rééducation (centre spécialisé) où le cœur sera ré entrainé à battre par paliers progressifs. Dans les deux cas de fractures et trauma cités ensuite, il fait partie du soin de garder un éloignement avec le ou la responsable volontaire ou non de la fracture. Cela ralentirait la guérison, voire empirerait le tableau (risque d'infection à Cardiola regrettibae ou rancunii)

Stade V : la fracture éclatement : voir le schéma plus haut. Ce cas nécessite une chirurgie réparatrice en urgence. Vis, plaque, greffons sont appliqués. Pas besoin de scalpel le cœur étant déjà à cœur ouvert. Toute la science et l'expérience de nos cardiochirurgiens sont mises à l'épreuve. La convalescence est longue et difficile. Il arrive hélas que certains nerfs soient touchés et que le patient ne soit plus jamais en mesure d'aimer. Le suivi psychologique est important pour parer aux deuils dysfonctionnels, repérer les failles restantes, dépister les comportements compensatoires tels que le don juanisme cruel.
De plus avec le matériel chirurgical (qui reste en place un an) les patients se plaignent souvent d'avoir le cœur lourd, le cœur gros. Une bonne éducation sur leur trauma et les intervention peut les aider à surmonter cela.
Des cas de décès ont été rapporté, on les désigne sous le nom banalisé "mourir de chagrin"

Annexe : le cœur gelé. Après un choc, rupture, décès, il arrive que le cœur par un mécanisme de défense, se gèle plutôt que ne se brise. Le réchauffement sera long et se fera exclusivement de l'extérieur. Ce n'est pas irréversible ! Et c'est toujours une grande gratification d'entendre un patient déclarer « Cette œuvre m'a fait fondre le cœur. »

Prise en charge des familles : elle nécessité une grande écoute et des temps de parole sans jugement. Le but est d'expliquer que le cœur traumatisé mettra du temps à fonctionner comme auparavant. Et que les cicatrices auront produit un changement, même minime.

Pour les conférences à la famille nous faisons intervenir les Cardioschizés, guéris et rééduqués, afin qu'ils partagent leur vécu et donnent de judicieux conseils de première urgence de de vie au jour le jour.

Ne pensons pas qu'à nous. N'importe quel cœur peut être malmené, ébréché, brisé et il est de notre devoir à tous de veiller à la santé de nos proches et à la notre.

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